http://remue.net/spip.php?article5124
Intervention, le samedi 24 mars 2012, de Pierre Rosenberg, venu nourrir la réflexion sur une transposition contemporaine du Cousin Pons.
Historien de l’art, conservateur et lui-même collectionneur, il s’est prêté au jeu de l’entretien dans la bibliothèque de la Maison de Balzac, apportant son érudition et sa connaissance du monde de la collection. « J’ai connu le cousin Pons ! », explique-t-il, avant de dresser le portrait de collectionneurs restés longtemps anonymes au tournant des XXe et XXIe siècles alors même que leurs collections devaient se révéler d’une richesse considérable. Sans négliger les différences entre l’époque du cousin Pons et la nôtre, il apporte de l’eau au moulin de notre transposition, y compris en expliquant qu’à l’exception des références majeures (Picasso, Matisse...) « le tri n’est pas encore fait » en ce qui concerne l’art de la première moitié du XXe siècle, qui pourrait bien correspondre à la période privilégiée par notre Bonhomme Pons, si l’on veut respecter le décalage historique créé par Balzac entre son personnage et la prédilection pour la fin du XVIIIe qu’il lui attribue.
Son intervention est ponctuée de lectures des passages du Cousin Pons décrivant la passion du « bric-à-brac », grâce à la participation d’Eric Jakobiak, professeur au Conservatoire d’art dramatique du XVIe arrondissement de Paris, et de l’une de ses élèves, Anne Knops.